GONG au Festival Rock in Opposition, Cap Découverte, septembre 2017

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GONG

au Festival Rock in Opposition
à la Maison de la Musique de Cap Découverte
septembre 2017

C’était LA tête de gondole du festival Rock In Opposition « X », celle qui a fait se déplacer le plus de monde, et aussi la formation qui était le plus attendue au tournant. Car, on le sait, « GONG est mort »… avec la disparition de Daevid ALLEN et celle de Gilli SMYTH.

Adoubée par le premier, qui souhaitait que GONG lui survive, cette formation, déjà en majorité présente sur I See You (dernier album avec Daevid), ne souhaitait pas être considérée comme un simple « tribute band » et a enregistré l’an passé un nouvel album au titre enrobé d’humour noir, Rejoice ! I’m Dead !, et qui montrait ses capacités à donner une suite à l’aventure musicale de GONG, sans toutefois lui apporter de réelle nouvelle direction. Faire du neuf avec du vieux ? Presque. Mais c’est déjà ça.

Il restait à ce GONG « Next Generation » à passer l’épreuve de la scène, ce qu’il a fait sans ménager ses effets. Là, on n’était plus dans un concert « underground », mais bien dans un « show » à visée grand public, avec lights-show de circonstance et projections vidéo époustouflantes de créativité bigarrée, à tel point qu’on se demandait même si le groupe n’avait pas plus travaillé l’effet visuel que l’aspect musical…

Le guitariste et chanteur Kavus TORABI, catapulté Pot-Head Pixie en chef, a joué son rôle de façon bluffante, rompant radicalement avec son image de « Man in Black » dans GUAPO. Oui, TORABI est bel et bien un fan de GONG, il est même littéralement possédé par son univers, là où les autres musiciens paraissaient plus concentrés et sérieux. Mais ce n’est évidemment pas suffisant pour faire oublier Daevid ALLEN…
Le répertoire était en grande partie constitué de titres du dernier album, joués impeccablement et brillamment, mais sans souffle supplémentaire par rapport aux versions studio, et de quelques classiques principalement tirés de Camembert électrique (You Can’t Kill me, O Mother, I am Your Fantasy, Tropical Fish/Selene…), plus Eat that Phonebook (en rappel) et l’inévitable Master Builder, allongé pour l’occasion. Ce sont évidemment ces morceaux qui ont le plus remué la foule, au risque de n’adhérer à ce nouveau GONG que pour son côté « tribute band ».

Il est finalement trop tôt pour dire si les nouveaux morceaux deviendront cultes ; on peut juste constater qu’ils tiennent la route, qu’ils s’inscrivent bien dans un créneau space rock psychédélique, mais qu’ils ne peuvent rivaliser avec les anciens, ce qui place ce GONG dans une situation un peu bancale et délicate. La question de la légitimité pour cette formation – pourtant excellente en tant que telle – à s’appeler GONG et à en porter l’héritage n’a pas manqué et ne manquera pas de continuer à soulever les passions et d’alimenter les débats.

Ce soir-là, foin de toutes ces considérations, le public (notamment de nombreux jeunes) était de toute façon venu en bonne partie pour s’éclater sur une musique qui lui était familière (au moins en partie), un ancien Pixie s’est même audacieusement invité à danser sur scène, à la grande joie des membres du groupe.

En tout cas, le plaisir était là, palpable et intense, sur scène comme dans la salle. Iao Zai Zao Mai Mao… Ben alors, vous suivez ?

 

Texte et Photos : Stéphane Fougère

Diaporama photos :

 

Site : http://www.gongband.com/

Site du Festival : https://www.facebook.com/groups/169719920030779/

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