Festival Eurofonik 2012

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Festival Eurofonik

Nantes, 31 mars 2012

En une vingtaine de concerts répartis sur une seule (longue et folle) journée, le festival Eurofonik a fait vibrer la ville de Nantes aux voix et aux sons des peuples du « Vieux Continent », en intégrant les musiques de l’immigration. Pour son directeur artistique, Sylvain GIRAULT, il s’agissait de mettre en lumière les expressions des cultures européennes, bien souvent négligées dans les événements répondant à l’appellation world music. Retour sur un rendez-vous exceptionnel qui a réussi son baptême du feu et a fait la part belle à la création et aux expressions singulières et atypiques.

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Eurofonikezako ?

Eurofonik… le nom fait résonner toutes sortes d’associations d’idées : colloque sur l’avenir d’une entité politique ou économique ? salon d’antiquaires ? nouveau groupe de R&B ? Rien de tout cela, Eurofonik est le nouveau rendez-vous des musiques populaires de tradition orale en Europe. Attention : nous n’avons pas dit « musiques traditionnelles », ni même musiques folkloriques » ! A moins de concevoir les traditions et les folklores comme des expressions artistiques capables d’inventions et de décloisonnements tout en préservant leurs rôles d’exceptions et de particularismes culturels ; des formes locales à l’assaut de l’universel, des racines profondément ancrées qui engendrent des ramifications multiples et insoupçonnées.

En somme, c’est une Europe musicale qui est fêtée dans un festival proposant plus de 11 heures de musiques non-stop, réparties dans 5 salles du bâtiment de la Cité des Congrès de Nantes.

Eurofonik, c’est d’abord une ambiance dès qu’on a franchi le hall d’entrée : il y a des sons, des performances vocales ou instrumentales impromptues, des stands de luthiers qui exposent quelques « marqueurs » instrumentaux de cette Europe plurielle (vielles, accordéons, nyckelharpa, mandolines…), un coin de musique « vertes », buissonnières, où l’on apprend que la musique peut se faire avec un brin de paille, une feuille ou un légume…

Et dès 16 heures, le coup d’envoi est donné avec le débarquement, au beau milieu de la Grande Halle, d’un régiment de musiciens accoutrés en orange, le TATOUM ORCH & STARS, qui entraînent les spectateurs dans leurs danses improvisées.

Nichée au centre de la Grande Halle, il y a la scène « Eurofolk », qui accueillera quelques grands calibres de ces musiques européennes : le méga-quintet irlandais SOLAS, le chanteur-compositeur breton Denez PRIGENT et ses musiciens, la fanfare cuivrée macédonienne KOÇANI ORKESTAR. Au sous-sol, la salle des « Grandes Voix de l’Europe » verra passer la chanteuse, ethnomusicologue et compositrice Giovanna MARINI, légende du chant populaire italien, l’interprète hors pair du fado portugais Katia GUERRERO et le pianiste argentin Gérardo Jerez LE CAM.

Et puis il y a ces petites salles, disséminées sur trois étages, la scène Brèches, la scène Acoustik et la scène Tribal, où se produiront des personnalités obscures, des formations atypiques… Ce ne sont peut-être pas de grands noms, mais ce sont des phénomènes uniques ! Ils ne sont pas faits pour briller sous les lights-shows, ils sont là pour attirer le regard et l’oreille des amateurs avertis, des pèlerins égarés ou des néophytes tentés par les sous-bois, afin de leur permettre d’écarquiller en mode panoramique leur vision des musiques vivantes.

Bref cette fête sonore se décline en plusieurs modes, et il ne tient qu’à chacun de choisir lequel il va suivre. 11 heures de musique ça passe vite, la Cité des Congrès est immense, le public est partout, il y a la queue au snack-bar, les horaires des concerts se chevauchent, le personnel aux entrées des salles est parfois un peu rigide (« On n’entre pas, c’est commencé ! »), les artistes sont rares, leurs musiques ne le sont pas moins (et certaines plus que d’autres) et il faut pouvoir répondre à cette question impérative : « quand est-ce qu’on mange ? »

Quoi qu’il en soit, avec 150 artistes représentant 15 pays et répartis sur 5 salles accueillant un public totalisant au final 2 500 personnes (une réussite – disons-le de suite pour ceux qui s’inquiétaient !), il est clair qu’on ne peut pas tout voir et que des choix sont à faire, ainsi hélas que des sacrifices.

L’équipe de RYTHMES CROISÉS avait pris sa carte, son compas, sa boussole et sa montre, et a tracé son chemin du mieux qu’elle a pu, avec un mélange d’instruction, d’intuition et de hasard. Vaille que vaille, voici les souvenirs qu’elle a ramené de son expédition.

SKARAN

Difficile de ne pas penser au folklore suédois sans s’attendre à écouter du nyckelharpa, cette vielle à archet qui fleure bon les bois nordiques. Celle de SKARAN était jouée par Emilia AMPER, qui assurait aussi le chant. Pour l’accompagner, il y avait Jonas BLECKMAN au violoncelle agité. SKARAN n’aurait pu être qu’une affaire de cordes (y compris vocales) si la Bretonne Anne ROUSSEL n’y avait intégré, et de fort belle manière, sa flûte traversière. Alternant pièces instrumentales enlevées ou rêveuses et chansons romantiques, le trio a fait montre d’une grande maîtrise complice et d’une belle musicalité qui lui assurent une bonne place dans le renouveau de la scène folk suédoise. Cette prestation était idéale en guise d’apéritif.

ONEIRA

Nous avions découvert ce sextet à ses débuts. Deux albums plus tard, force est de constater que la formation initiée par le percussionniste tout terrains Bijan CHEMIRANI n’a fait que se bonifier à force de concerts. Sa musique est insituable et se joue des localisations trop hâtives. Elle navigue à travers les différents courants de la Méditerranée, de la Grèce au Moyen-Orient en formant en définitive un continent bien à elle, cerné par la vielle à roue de Pierlo BERTOLINO (DUPAIN), la guitare de Kevin SEDDIKI, la flûte ney de Harris LAMBRAKIS et les percussions de Bijan. Sa sœur, Maryam CHEMIRANI, se partage les vocaux avec la chanteuse grecque Maria SIMOGLOU. La complémentarité de leurs timbres embarque l’auditeur dans les méandres des traditions savantes et populaires, de la Grèce antique à l’empire persan, mêlant vers mystiques et hédonistes dans un paysage sonore traversé de brillances et de clairs-obscurs, de rythmes fougueux et de mélopées grisantes. L’essentiel du récital d’ONEIRA était bien évidemment axé sur le répertoire de son second album, Tale Yad (« Mémoires d’étoiles » en persan), qui confirme la démarche « confluente » du groupe, dont la liberté et l’imagination se font de plus en plus grisantes.

Ricky FORD

C’est une pointure du jazz (il a joué avec Charlie MINGUS, George RUSSELL, Mc Coy TYNER, Duke ELLINGTON, Mal WALDRON, Abdullah IBRAHIM, Lionel HAMPTON, et plus récemment avec Christian VANDER…) qui s’est mise à nu sur la scène Acoustik lors d’une performance solo de trois quarts d’heure qui révélait la passion du saxophoniste américain Ricky FORD pour la musique turque, et plus précisément celle du joueur de ney Neyzan TEVFIK, dont il a retranscrit au saxophone ténor une partie des œuvres. Ce « TEVFIK Project » combinait donc harmonies be-bop et improvisations modales avec une puissance et une précision qui force le respect. Ricky FORD s’est démené comme un possédé, arpentant les quatre points cardinaux du parterre scénique de la salle, où il avait placé ses partitions comme s’il suivait un jeu de pistes. Ce projet du saxophoniste ténor a ainsi rappelé l’universalité du jazz, sa capacité à s’approprier les cultures sans leur faire perdre leur essence.

Kristof HIRIART & Didier ITHURSARRY

Chanteur, percussionniste et compositeur, Kristof HIRIART est le directeur artistique de la Compagnie LAGUNARTE. Il a à son actif plusieurs créations de spectacles qui témoignent d’une vision ouverte et décomplexée de la tradition du chant du Pays basque. Sa complicité artistique avec l’accordéoniste Didier ITHURSARRY (SANSEVERINO, CLARIKA….) ne date pas d’hier puisque leur premier spectacle en duo (Bilika) remonte à 2005. Constitué de chants traditionnels basques et de compositions, le set des deux compères a séduit par l’audace et l’inventivité déployées qui leur a permis de transmuer les airs de danse et les textes anciens basques en des espaces vocaux et musicaux nourris aux musiques improvisées et à la gestuelle théâtrale et chorégraphique. HIRIART et ITHURSARRY ont manifestement inscrit leur sillon artistique dans les pas de Beñat ACHIARY et André MINVIELLE, c’est dire si le défrichage relève chez eux plus de la conviction que de l’exercice. On souhaite en tout cas que leur démarche soit consignée un jour sur CD.

SIN ANTESIA

Présenté comme une création inédite, le projet du quintette SIN ANTESIA avait juste fait son baptême du feu scénique quelques jours auparavant à Carhaix, en première partie d’AR RANNOU (Jacques PELLEN, Annie EBREL et ONE SHOT). La constitution du groupe relevait plus de la formation jazz que du combo folk, avec un clarinettiste basse, un saxophoniste alto et baryton, un contrebassiste, un batteur et une chanteuse et claviériste (piano, Rhodes) qui n’était autre que Faustine AUDEBERT, une voix très présente sur la nouvelle scène bretonne (BAYATI, IZHPENN 12, ARZ NEVEZ…). Comme elle, d’autres membres de SIN ANTESIA sont passés par la Kreiz Breizh Akademi dirigée par Érik MARCHAND. Prenant pour point d’appui la complainte traditionnelle bretonne – la gwerz -, SIN ANTESIA en creuse les recoins et en sculpte les contours en usant du langage harmonique du jazz modal. Ainsi des textes épiques et dramatiques portés par un chant hors du temps se retrouvaient-ils projetés dans un contexte musical au balisage plus lâche, plus aléatoire. Si le terreau vocal de SIN ANTESIA est celui des Sœurs GOADEC, le son du groupe et ses propensions à ouvrir des brèches improvisées taillées au couteau faisaient plutôt planer l’ombre des John COLTRANE et Miles DAVIS. Il fallait oser, quitte à égarer quelques « Bretonnants » !

Bernat COMBI et Raphaël QUENEHEN

Il y a de tout à Eurofonik : des groupes de musiques à danser, des chercheurs qui jouent de la musique à écouter, des voix qui ont un message à faire passer… et il y a ces Irréductibles pas forcément Gaulois (juste un peu…), des êtres entiers qui ne se cachent plus derrière des lumières, des « looks », des arrangements ou des concepts, mais se livrent en toute transparence. Baigné de culture traditionnelle du Limousin, l’Occitanophone Bernat COMBI fait partie de ces libres « actants » dont la performance scénique peut s’apparenter à un rite. Au-delà des débats-tarte-à-la-crème de la tradition et de la modernité, Bernat COMBI dit son amour de la Terre d’Oc sans choisir entre attachement et affranchissement ; il impose une rusticité illuminée à coups de chants de tradition orale clamés, hurlés, murmurés, de poèmes éructés et d’improvisations chavirées avec moult instruments singuliers. Les mots des rares écrivains limousins comme Marcela DELPASTRE, de Jan Dau MELHAU, de Pau-Loís GRANIER ou de quelques autres, français ou étrangers (quand COMBI lui-même ne s’y colle pas) résonnent alors de couleurs émotionnelles saillantes, transmuées en un acte cérémoniel défiant le temps et l’espace. Ça parle d’insoumission, de guérison, ça balance des vérités rudes, grossières, des plaidoiries rustaudes empruntes de noirceurs irradiantes…

Et quand s’y mêlent les saxophones du « Vibrant Défricheur » Raphaël QUENEHEN (SURNATURAL ORCHESTRA, KUMQUAT, La Compagnie LUBAT…), dont la gestuelle, les mouvements, l’apparentent à un derviche tourneur, on devine que ce qui se joue dépasse aisément le cadre de l’exécution musicale propre sur elle et arrondie aux angles. Ici, tout est affaire de cris, grognements et fulgurances. Leur dialogue chants/vents se joue des distances entre tradition et avant-gardisme et révèle les porosités entre les extrêmes. Rien chez ces « Limousindiens » ne semble poli, tout est taillé à la hache dans l’instant, même quand les climats se font plus intériorisés. Il y a chez eux une forme de sauvagerie intrinsèque, d’expressionnisme archaïque qui confine au blues chamanique, au paganisme rituel. Ça remue l’âme, ça secoue le corps, ça dérange et ça enchante. Et ça permet de respirer très fort !

FAMILHA ARTUS

« Tiens, on a fait entrer un groupe de rock indé à Eurofonik ? Ça doit être une erreur de programmation… Avec un boucan pareil, on peut même pas entendre les litanies de Denez PRIGENT ! Que fait la police ? » C’est un peu ce qu’ont dû se dire les tenants d’un purisme folk ou trad’ quand ils ont laissé traîner une oreille près de la salle Tribal en début de soirée. Le programme avait pourtant averti : « attention, très gros son ». Oui, mais pas le gros son qui tâche et qui passe partout. Ce gros son-là a une identité, une singularité, une radicalité. Il dit d’où il vient. Sonsaina (vielle à roue), flabuta (flûte à trois trous), boha (cornemuse landaise), + basse, claviers, batterie, ça sent la Gasconha électroacoustifiée ! Et puis il y a ces chants (parfois polyphoniques) et ces airs à danser qui fleurent bon le Béarn, mais réarrangés façon « Schizoid Warrior of the 21st Century ».

Alors, par souci de faire rapide, on définirait bien la musique de FAMILHA ARTUS comme une fusion entre du trad’ régional « d’en bas » (à l’ouest) et des musiques actuelles. Sauf que, par musiques actuelles, il ne faut surtout pas s’imaginer musique facile à vocation défoulatoire. Certes, on peut s’éclater sur du FAMILHA ARTUS, mais on peut aussi écouter. Et on réalise que la fusion folk s’opère autant avec un rock indé qu’avec un rock plus exigeant, expérimental, progressif, et que les compositions peuvent atteindre des dimensions épiques, labyrinthiques, pleines de détours soniques. La majorité du set des « Artusiens » provenait du reste de l’album Drac, sans doute le plus déjanté que le groupe a pondu. « Pas de concession, rien que de l’insoumission » pourrait être la devise de FAMILHA ARTUS. Ils ont choisi « Nous jouons ce que nous sommes », ce qui revient au même ! Les Artusiens n’ont pas d’équivalent dans le panorama des musiques folk évolutives, mais ils se sont trouvés des compagnons de route, les NIOU BARDOPHONES, avec lesquels ils ont engendré une autre entité, LE CHOC DES ÉLECTRONS LIBRES (dont on attend pour bientôt l’album). Et puisque l’« urban piper » Erwan KERAVEC était également programmé à Eurofonik (nous n’avons hélas pu assister à ses deux créations pourtant prometteuses), c’est tout naturellement que les Artusiens l’ont invité à jouer avec eux à la fin de leur set.

Christian ZEHNDER TRIO

C’est beau, un OVNI, quand ça vole ! Et la voix de Christian ZEHNDER, qui s’est fait connaître en tant que moitié du duo suisse STIMMHORN (un sacré OVNI lui aussi !), est du genre à voler haut et loin, des alpes suisses aux Tian Shan (monts célestes) d’Asie centrale. C’est à croire qu’il a développé son spectre vocal dans une volière : il siffle et roucoule comme un oiseau, croasse comme un corbeau et crie comme un cormoran le soir au-dessus des jonques… La voix de ZEHNDER, c’est tout un poème, tout un univers naturaliste et science-fictionesque. Ce gars a poussé très loin les possibilités du yodel combiné au chant diphonique et autres raucités vocales animalières. Et il a ainsi constitué son folklore personnel, imaginaire. Rien de tel pour appâter les amateurs d’étrangeté !

Comment ne pas être ébahi par ces crocs-en-jambe vocaux, qui passent de l’aigu au grave, du fluet au rocailleux, en un éclair au sein d’une même chanson ? Comment ne pas rire devant tant de burlesque, de gags sonores ? Sauf que, au fil des morceaux, la technique, déployée dans toutes ses nuances et variations, fait de moins en moins rire. Parce qu’on se rend compte qu’elle était bien plus qu’un gag. Elle est un style vocal, mais mis au service de simples chansons à consonance folk. A ne décliner que le mode comique (parfois sans doute involontaire) de son art, ZEHNDER finit par tourner en rond. Ses musiciens, pourtant bons (ils ont eu l’occasion de briller aussi en solo), arrangent ses chansons à une sauce world somme toute assez bateau (contrebasse, stick basse et kit percussions-batterie + bandonéon pour ZEHNDER). Le soufflé n’a guère tardé à retomber. C’est beau, un OVNI, quand ça vole. Mais ça peut aussi se casser la gueule au beau milieu du désert. C’est une affaire très « roswellienne », au fond…

LA MACHINE

Avant de fermer ses portes, le festival Eurofonik avait prévu une fin de soirée aux allures de bal. A une heure de la clôture, il ne restait guère plus que le KOÇANI ORKESTAR, qui déambulait dans les couloirs avant de monter sur la scène Eurofolk et, sur la scène Tribal, le groupe de Centre-France LA MACHINE. A Eurofolk, tout finit par des chansons, mais aussi des airs à danser. Et LA MACHINE en a collecté un bon paquet depuis sa création, il y a une dizaine d’années. (Le groupe a déjà réalisé 3 CD, le dernier en date étant Les Couleurs.) Ce quartette est emmené par un couple on ne peut plus « centre-français », vielle à roue + cornemuse. La première est tenue par Gregory JOLIVET, figure montante de la jeune musique traditionnelle, et la seconde par Julien BARBANCES, qui joue aussi du violon, du pandeiro et qui chante, avec une voix au vibrato très particulier dans le milieu du trad’ français. Bourrée, polka, mazurka, valse, scottisch, le panel de danses est large et il y en a pour tous les danseurs. Il y a aussi de belles ballades comme on peut s’y attendre.

LA MACHINE se distingue par des arrangements personnalisés, injectant de subtiles doses de groove aux relents afro-cubains et créoles par l’entremise de la contrebasse et du violoncelle de Jean-Laurent CAYZAC, les percussions du monde de Marc RIOU, et le chant de Julien BARBANCES, aux syncopes évoquant une forme distante de reggae. Ça chaloupe à gauche, ça hypnotise gentiment à droite et ça bourdonne au milieu. C’est le cocktail chaloupé idoine pour une fin de soirée qui en a entendu de toutes les couleurs.

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Alors que tout commençait à fermer et à s’éteindre dans les étages, la Grande Halle de la Cité des congrès nantaise résonnait encore des cuivres tonitruants du KOÇANI ORKESTAR devant un public qui s’effilochait forcément. Mais à cette heure tardive pour les neurones, il était difficile d’y entendre autre chose qu’un chaos d’échos confus… Allez, on avait déjà bien voyagé à travers les formes les plus saugrenues des musiques populaires vivantes d’Europe ! Eurofonik a de toute façon gagné son pari et le renouvellera l’année prochaine. Il se murmure que le festival pourrait s’étaler sur deux jours. Cela permettra peut-être de réduire la tendance au zapping continu d’une salle à l’autre, rendu obligatoire par une programmation très (trop) serrée sur une durée certes généreuse mais peu aérée, pour qui aime un tant soi peu multiplier les émotions et les surprises sonores. En tout cas, on ne peut que vous conseiller de préparer d’ores et déjà vos valises pour le prochain départ.

Site du festival : www.eurofonik.fr

Réalisé par Stéphane Fougère

 

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