Marc THOUÉNON – Traversée imaginaire
(Autoproduction / Coop Breizh)
J’avais déjà, il y a cinq ans, chroniqué avec enchantement le premier album de Marc THOUÉNON, intitulé Un bout des rêves. Et voici que me parvient son nouvel opus, Traversée imaginaire. Autant vous le dire d’entrée, j’ai retrouvé le même plaisir de découverte et de réécoute que j’avais connu avec son premier ouvrage. Je veux parler de ses compositions souvent éthérées et pleines de méandres qui vous mènent par le bout de l’oreille dans des territoires harmoniques aussi mystérieux que délicieux.
Certes, le son particulier et un tantinet inhabituel du bouzouki n’est pas étranger au plaisir profond qu’on ressent en parcourant ce nouvel album. Sauf qu’une évolution certaine est de plus à remarquer, et dans le bon sens. Les compositions sont encore mieux travaillées, le jeu est à la fois plus fin et affirmé et même le concept de voyage immobile en pensée est mieux rendu.
Bref, si le premier album de Marc THOUÉNON touchait déjà au sublime, Traversée imaginaire donne franchement dans l’extraordinaire. Et cela avec d’autant plus de facilité que l’homme n’est pas seul sur son album. Il y a aussi Mathilde CHEVREL, fabuleuse au violoncelle, et Marie BAYLE, fascinante au chant et au saxophone alto. Le trio est vraiment soudé, intriqué et son talent multiplié nous délivre des mélodies et des chansons variées de toute beauté.
Mais il faut que je parle également des invités. Car ce n’est pas rien d’avoir sur son album, en plus d’un David HOPKINS éblouissant aux percussions et d’un Jacky BEAUCE impérial à la basse, Monsieur Dan AR BRAZ en personne à la guitare électrique et l’incroyable (si, si, écoutez) Youn KAMM à la trompette.
Voici donc un second album parfaitement réussi de la part de Marc THOUÉNON, encore meilleur que le premier, ce qui n’est pas un mince compliment. Que dire d’autre que j’attends déjà le troisième opus de ce merveilleux musicien ? Mais pas dans cinq ans, bien avant, d’accord ?
Site : www.marcthouenon.wix.com/bouzouki
Label : www.coop-breizh.fr/
Frédéric Gerchambeau
