PINIOL au Festival Rock In Opposition à Cap Découverte, septembre 2018

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PINIOL

au Festival Rock In Opposition

à Cap Découverte (81)

le 15 septembre 2018

 

Une hydre à deux corps et à sept têtes, c’est ainsi que se présente PINIOL, autre émanation du collectif et label lyonnais Dur et Doux qui combine les membres de deux autres groupes qui ont déjà fait sensation au RIO Fest, POIL et NI. Faites copuler les deux, ça donne… PINIOL ! Deux guitares, deux basses, deux batteries plus un clavier : avec une artillerie pareille, il est clair que PINIOL, contrairement à ce que suggère l’homophonie de son patronyme, fait du rentre-dedans !

Dans le genre « Take no Prisoners », PINIOL met en branle une mécanique sonique redoutable de complexité structurelle et de pulsion primale, de saccades rythmiques et d’entrechocs gravement groove qui s’épanouissent dans des compositions de durée généralement généreuse. Les influences ? Piochez au hasard dans la liste qui suit : Mathcore-Experimental-heavy-psych-indie-rock-Indus-Jazz-Kraut-Lo-Fi-Math-Prog-Metal-Noise ; vous y trouverez de quoi qualifier cet assaut tumultueux et insensé sans craindre l’exhaustivité.

Composé de tailleurs de pierre sous amphétamines doublés de maîtres bûcherons à mitrailleuses, PINIOL fait montre d’un souffle infaillible et d’une énergie abrasive qui ravage les conduits auditifs comme les circuits neuronaux. On les imaginerait presque chanter, entre deux pièces montées, « We are lumberjacks and we are OK! » Coucou les branques !

Les morceaux, tirés justement de leur album Bran Coucou, sont terriblement denses et touffus et par conséquent impossibles à suivre à tout être à peu près humain normalement constitué. Mais la force extatique que génère le groupe fait qu’on ne peut que s’y perdre, lâcher prise et se raccrocher à ce flot incessant de bousculades sonores qui annihilent toute écoute sagement analytique. Les plus réfractaires se diront par contre qu’ils ont tout compris au bout d’un morceau, et que le reste n’est que de la gourmandise (forcément) masturbatoire.

Se taper PINIOL n’est peut-être pas une conduite à risques, mais il est recommandé d’avoir fait le plein de testostérone pour pénétrer dans ce défouloir azymuté et avaler son jus acide et râpeux. Une séance de PINIOL, c’est du dépucelage garanti et une initiation couillue aux frottements progressifs du délire… Et la tendresse, bordel de m… ?!

 

 

Site : www.facebook.com/PinioLband/

CD/LP : PINIOL – Bran Coucou (2018, Dur et Doux)

 

 

Article et Photos : Stéphane Fougère

Lire le compte-rendu du Festival Rock In Opposition 2018.

Diaporama photos :

 

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One comment

  1. Excellent!! « Flot incessant de bousculades sonores qui annihilent toute écoute analytique »… on écoute d’abord , on analyse après , s’il reste quelques neurones en place!!!!

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