Ronan PELLEN & GANGA PROCESSION : De la mer d’Iroise aux rives de Varanasi

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Ronan PELLEN & GANGA PROCESSION

De la mer d’Iroise aux rives de Varanasi

Comme il semble déjà loin, le temps où Ronan PELLEN jouait du violoncelle dans le groupe de musique bretonne évolutive DIBENN. Depuis, il est passé à un instrument à cordes pincées encore plus atypique, le cistre, dont il jouait dans SKEDUZ, autre référence bretonne des années 1990. Amateur de cordes, Ronan PELLEN s’est frotté à plusieurs instruments et à autant de musiques. Passé du classique aux musiques bretonne et irlandaise, il a pris goût aux sons d’ailleurs et s’est ainsi retrouvé à prendre des cours de sarangi en Inde !

Car la musique indienne, traditionnelle ou fusionnée, fait aussi partie de l’univers de Ronan PELLEN. Il avait déjà commencé à atteindre les musiques moyen-orientale et indienne au sein de l’ISTAN TRIO, avec Sylvain BAROU et Julien STEVENIN. Plus récemment, il a franchi un pas plus décisif en créant GANGA PROCESSION, un sextet réunissant des musiciens bretons et indiens, et dont le premier – et très remarqué – CD est paru en 2017 chez Coop Breizh (lire notre chronique).

Ce projet est avant tout la résultante de rencontres humaines et d’ententes musicales. Autour du rassembleur Ronan PELLEN, Sukhdev MISHRA, Jacques PELLEN, Prabhu EDOUARD, Satish KRISHNAMURTI et Sylvain BAROU creusent les prolifiques sillons et volutes des musiques modales, convoquant les échos de la CELTIC PROCESSION comme ceux de SHAKTI, et nous font déambuler des chemins de terre armoricains jusque sur les ghats (marches, gradins) qui recouvrent les rives de Varanasi (ex-Bénarès).

Pour RYTHMES CROISÉS, Ronan PELLEN a bien voulu remonter le cours de son histoire pour mieux nous introduire au récit de GANGA PROCESSION et nous révéler les étapes de son excursion en cortège le long de ce « fleuve de la soie ».

Entretien avec Ronan PELLEN

Qu’est-ce qui t’a attiré vers le cistre ?

Ronan PELLEN : C’est venu de la guitare acoustique que je jouais en musique irlandaise. J’étais toujours un peu frustré de l’accordage de la guitare. Pour la musique irlandaise, la guitare en accordage normal (mi la rė sol si mi) ne fonctionne pas bien. Donc la simplicité, c’est d’aller vers le DADGAD (ré la ré sol la ré), ce que font des musiciens comme Gilles Le BIGOT et Soig SIBERIL en Bretagne. C’est un accordage qui a été popularisé par Pierre BENSUSAN dans les années 1970 et il y a le Drop D, qui n’était pas du tout à la mode à l’époque et qui consiste à jouer en accordage juste en glissant la corde mi grave en ré. Et j’avais essayé le DADGAD parce que à l’époque tout le monde jouait comme ça. Mais je n’étais pas convaincu de l’accordage. Et j’ai cherché un truc qui me permette d’avoir un accordage entre quarte et quinte, plus logique dans ma tête (puisque je venais du violoncelle).

Je me suis intéressé aussi au bouzouki grâce à BOTHY BAND évidemment, à PLANXTY et à tous les groupes irlandais qui en utilisaient. Et puis en Bretagne il y avait STORVAN et KEMIA, dans lequel il y avait Fanch LEBLOAS. Ça m’intéressait beaucoup ce son-là. Je pense qu’il y avait aussi un truc un peu personnel. Mon oncle Jacques PELLEN étant guitariste, je n’avais pas envie de suivre sa voie, d’être comparé alors que je n’avais pas envie de faire la même musique que lui. J’avais envie de faire autre chose, donc je me suis dit « quitte à faire autre chose, autant changer d’instrument et avoir un instrument qui est le mien ».

En fait tu as très vite choisi le cistre ?

Ronan : D’abord, j’étais intéressé par le mandoloncelle parce que j’avais vu un gars en Irlande qui jouait du mandoloncelle accordage violoncelle sur une mandoline basse, presque taille violoncelle. Ça m’avait plu. Le mandoloncelle était introuvable en France à l’époque et j’avais contacté un luthier qui fabriquait des mandoloncelles à Mirecourt. il m’a dit : « Oui le mandoloncelle c’est pas mal, mais je pense que pour la musique irlandaise et peut-être bretonne ce serait plus intéressant de faire un bouzouki. » Et on discute du nombre de cordes que je veux, de l’accordage et il commence à fabriquer l’instrument et en milieu de course il me dit : « Je crois que ça va être un cistre en fait, parce ce que ce que je fais là c’est cinq cordes doubles. » Je lui ait dit que ça m’était égal, du moment que ça fonctionne et que ça remplit sa fonction. Je me suis mis au cistre comme ça.

À la base, tu n’as pas forcément commencé par la musique bretonne ou irlandaise ?

Ronan : En fait j’ai commencé par la musique classique, formation au conservatoire au violoncelle. Puis j’ai toujours été attiré par plein de trucs différents. J’ai fait de la cornemuse écossaise quand j’avais 12 ans, de la guitare électrique quand j’avais 15 ans, j’ai essayé la guitare acoustique à 18 ans, le uillean pipes à 19 ans, le violon à 22 ans. Depuis j’ai toujours continué à essayer plein d’instruments. Je viens plutôt d’une formation classique et d’une famille qui écoutait aussi beaucoup de jazz et quand même quelques disques de musique bretonne et irlandaise.

La Tentation du sarangi

Comment est-ce qu’on passe des musiques dites celtiques à la musique indienne ? Parce que GANGA PROCESSION n’est pas une œuvre de commande, ni une résidence hasardeuse qui s’est faite en une semaine. Il y avait déjà des antécédents pour toi avec la musique indienne ?

Ronan : Tout à fait. Les antécédents, c’est que ma grand mère aimait bien la musique indienne et me l’a fait découvrir. Elle est née en 1920, mais elle écoutait Ravi SHANKAR et Hariprasad CHAURASIA et mon oncle aimait bien MAHAVISHNU ORCHESTRA, SHAKTI, et John Mc LAUGHLIN évidemment. Et donc avec ce fonds que j’ai découvert à l’adolescence, et puis Jean-Michel VEILLON qui m’a vraiment fait découvrir Ram NARAYAN, le joueur de sarangi d’Inde du Nord. Là, je me suis dit : « Il faut que j’aille apprendre cet instrument. » À 22 ans je suis parti en Inde en me disant « je vais apprendre le sarangi ». Le coup du sort a fait que, juste une semaine avant de partir en Inde, il y a eu la peste qui s’est déclarée à Surat, c’était en septembre 1994 je crois, et puis je suis allé au Népal. Je ne suis passé en Inde que 10 jours et ensuite j’y suis retourné quasiment tous les ans, parfois deux fois par an, en Inde ou au Népal. Donc vraiment je me suis tourné beaucoup sur les musiques classiques de l’Inde parallèlement à la pratique des musiques bretonne et irlandaise.

Tu as eu un contact avec un maître, un pandit comme on dit ?

Ronan : Selon un dicton hindi, « sab kuch milega », soit : « en Inde, tout est possible ». Il suffit de marcher dans la rue, un rabatteur vient vous voir et vous dit : « Qu’est-ce que tu cherches ? Qu’est-ce qu’un blanc qui flâne et qui n’est pas en train de regarder les sites touristiques cherche ? » Je lui ai dit par boutade « je cherche un prof de sarangi ». Il me dit « viens, suis-moi » et il m’amène chez un des deux profs de sarangi, le plus jeune des deux, de Bénarès. C’était étonnant. Il y en avait un peu plus que ça, mais c’étaient les deux meilleurs à l’époque. Il m’amène vers Santosh MISHRA, qui a été mon prof de sarangi à partir de 1994. Je suis retourné le voir assez régulièrement dès que je pouvais, une semaine, pour prendre des cours assez intensifs.

Quand tu as commencé le sarangi, tu jouais déjà du cistre ?

Ronan : Oui, je jouais déjà du cistre et de la cornemuse irlandaise à l’époque.

Mais on n’entend pas de sarangi dans GANGA PROCESSION…

Ronan : Non parce que je considère que je n’ai pas un niveau suffisant. Le sarangi est un instrument difficile, un instrument de virtuose, je n’ai pas le niveau de gens que je vénère. Ce qui m’intéressait, paradoxalement, c’était plutôt la bulle harmonique qu’on pouvait créer autour des musiques modales, c’est l’harmonisation des musiques modales. Donc je suis allé chercher ça. Déjà, le phrasé de la musique indienne bien sûr, mais aussi une espèce de bulle qui se dégage de modes indiens un peu différents de nos modes ici.

Un gang sur le Gange

Comment s’est fait la rencontre avec les trois musiciens indiens qui sont sur le disque ?

Ronan : Je connaissais déjà Prabhu EDOUARD parce qu’il m’avait demandé sur un concert ou deux. On s’était déjà rencontrés plusieurs fois parce que Prabhu jouait à l’époque avec Jacques PELLEN et Sylvain BAROU dans THALIGANG. Ça a failli s’appeler « THALIBAND », mais ça avait fait tiquer le producteur. (rires) Ils avaient monté THALIGANG avec Sylvain BAROU et Geoffroy TAMISIER à la trompette et Prabhu au tabla. En fait, c’était une espèce de rapprochement entre eux et le frère de mon prof de sarangi qui est Sukhdev MISHRA, que je fais venir régulièrement en France. Quand il passe en France, il vient à la maison quelques jours. On lui organise un concert de musique classique ou alors il joue avec des Rennais comme Tristan AUVRAY, par exemple, qui est joueur de tabla.

Une année, il est venu et on n’avait pas de concert de prévu. On a organisé un petit concert de dernière minute dans un bar. Je n’ai pas joué dans ce concert ; je l’avais organisé en dernière minute avec Prabhu, qui était là par hasard, Jacques et Sylvain qui étaient sur Rennes et Sukhdev qui était par là. Satish KRISHNAMURTI, qui était un ami de Tristan AUVRAY, organise un stage de mridangam et de kanjira régulièrement tous les étés en Bretagne, et il est venu se joindre à nous. Moi j’avais juste organisé la date, mais je n’avais pas joué. Et l’année suivante, comme il n’y avait pas de date du tout, je me suis dit « tiens, si on organisait un petit enregistrement au débotté ». On s’est mis tous devant les micros et on a choisi un répertoire ensemble. On s’est retrouvés la veille pour réfléchir à ce qu’on allait jouer, on s’est mis devant des micros et on a joué en deux jours tout ce qui nous venait, toutes les idées, ce qu’on avait répété et même des choses qu’on avait envie d’essayer comme ça.

Alors chacun a amené un peu ce qu’il avait comme répertoire ?

Ronan : Voilà. L’idée c’était de faire se rencontrer le répertoire de Sukhdev MISHRA et le répertoire de Jacques PELLEN. C’est pour ça que ça s’appelle GANGA PROCESSION : Sukhdev, c’est le Gange ; et Jacques PELLEN, c’est Celtic Procession.

C’est donc un double sens, sachant qu’en plus le Gange passe par Varanasi (Bénarès) ?

Ronan : C’est ça. C’est pour ça.

Making Procession

À part Prabhu EDOUARD, les musiciens viennent de Varanasi (Bénarès) ?

Ronan : Ils sont d’endroits différents. Prabhu est Français, il habite en France depuis très longtemps, depuis sa petite enfance. Il est originaire de Pondichery, comptoir français en Inde. Sukhdev est de Bénarès. C’est le petit frère de mon guru, mon prof de sarangi. Pour Satish KRISHNAMURTI, ça s’est fait totalement par hasard. On s’est rencontrés, on s’est dit « jouons ensemble ». C’est pas un hasard complètement non plus parce que c’est déjà habituel. Dans SHAKTI, il y a un percussionniste d’Inde du Nord avec un percussionniste d’Inde du Sud. Finalement, on retournait vers le groupe de Zakir HUSSAIN, qui travaille avec les percussionnistes d’Inde du Sud.

L’idée était de faire un petit peu à la manière de Making Music, un album de Zakir HUSSAIN produit chez ECM dans les années 1980, et que j’ai beaucoup écouté. Je me suis dit « pourquoi on ne s’appuierait pas sur nos répertoires communs » ? J’avais fait une ou deux compositions, Jacques en avait proposé trois, et Sukhdev trois également. C’est à peu près ce qui s’est passé, on s’est assis et puis on a joué. Et la musique a fait le reste.

Sur l’album on retrouve le répertoire que vous avez choisi à ce moment-là ?

Ronan : Oui, c’est presque une jam. C’est un bœuf. On a fait deux ou trois prises de chaque morceau. On apprenait à se connaître tous ensemble dans cette formation-là.

Il y a eu donc très peu de retouches ?

Ronan : Très peu, oui. La situation dans le studio faisait qu’il y avait beaucoup de reprises dans les micros les uns des autres et qu’on ne pouvait pas faire d’« edits ». Donc c’est du vrai live ! Il y a à un moment ou à un autre un rajout d’un petit solo ou de choses comme ça, il y a peut-être un montage à un moment où on a raccourci un morceau, mais quasiment tout est du live. On ne pouvait pas toucher la bansuri, couper, ça s’entendait dans la guitare, c’était pas possible. Donc on a fait avec la matière enregistrée.

Un fleuve de passage

Parlons un peu du répertoire de GANGA PROCESSION : il y a des morceaux de Jacques PELLEN qu’il avait enregistrés sous d’autres formes et une pièce de Kristen NOGUÈS ?

Ronan : Oui, Sklerijenn est une pièce inédite qu’elle a très peu joué sur scène et qui n’a jamais été enregistrée, mais que Jacques connaissait. On a dû la jouer sur scène avec l’hommage à Kristen NOGUÈS ; enfin je crois, je ne suis même pas sûr… Jacques m’avais dit « tiens ce serait bien de jouer Sklerijenn » et c’est une pièce qui n’a pas été enregistrée, il me semble.

Il y a trois pièces de Jacques PELLEN. Maro Song a connu plusieurs versions dont une en duo avec Riccardo del FRA sur Sorcerez. Parce qu’en fait, Bénarès, c’est l’endroit où les gens vont pour mourir, pour se faire incinérer, et les cendres sont jetées dans le Gange. Donc il y a une dimension de la mort, mais qui n’est pas vécue en Inde comme quelque chose de dramatique, plutôt comme un passage. En fait, Maro Song, ça s’imposait un petit peu dans l’esprit rythmique de cette rencontre. I Can Get No Sleep était un des morceaux du premier disque de Jacques, celui où il est en quartet avec Kenny WHEELER, Peter GRITZ et Riccardo del FRA. Et puis il y a Thali, sur lequel je n’ai pas joué parce que je trouvais qu’il y avait déjà beaucoup d’informations. C’est le seul morceau sur lequel je ne joue pas.

Je suis plutôt un rassembleur d’énergies qu’un soliste dans ce disque. Je joue, bien sûr. Il y a déjà beaucoup de solistes. Les deux percussionnistes sont des solistes, Jacques aussi. Moi j’étais plutôt un fédérateur qu’un soliste et un initiateur de la rencontre.

Et Sukhdev MISHRA a aussi apporté des compositions…

Ronan : Oui. Ce sont des choses que j’avais déjà jouées avec lui une fois ou deux notamment en Inde à Bénarès avec Sylvain BAROU l’année d’avant.

Sylvain BAROU aussi a quelques appétences avec la musique indienne ?

Ronan : Oui il a pris des cours de bansuri avec Harsh WARDHAN qui est un professeur et luthier de Delhi. Il joue très bien de la bansuri.

Un océan de ragas

Il y a une pièce de Sukhdev, Silent Love, qui est basée sur un raga assez rare, apparemment ?

Ronan : Oui, c’est Mishra Madhuvanti, un raga de l’après-midi avec une intervention d’une phrase dans un autre mode. En effet, ce n’est pas un raga courant. C’est ce qu’on appelle un « light classical », « musique classique légère indienne », mais c’est une composition de Sukhdev MISHRA. Les deux autres aussi du reste (Homage to Kashi/Tandava Groove) sont dans le mode Bhairavi, il me semble.

C’est donc plutôt du répertoire hindoustani ?

Ronan : Oui, le répertoire musical indien est vraiment hindoustani et très axé sur Bénarès. Et puis il y a un morceau que j’ai composé qui s’appelle Sagar. Le disque avait failli s’appeler Sagar, par ailleurs.

Ce qui veut dire ?

Ronan : Ça veut dire l’océan. Et c’est aussi « ragas » à l’envers. C’était un petit clin d’œil à Ragas and Sagas de Jan GARBAREK. Finalement on a choisi Ganga Procession parce qu’on trouvait ça plus marrant !

Il y a également une reprise, au tout début du disque, d’une pièce de Joni MITCHELL qui s’appelle Woodstock, et qui renvoie aussi au festival du même nom. Est-ce parce que Woodstock a permis de découvrir la musique indienne via Ravi SHANKAR ?

Ronan : Bien sûr. Oui, il y a tout à fait ça. Il y a le fait que j’ai toujours aimé cette chanson de Joni MITCHELL, qu’elle n’a pas composé à Woodstock du reste puisqu’elle l’a composée en regardant Woodstock à la télévision. C’est quelque chose qu’on ne sait pas forcément, mais elle a composé ça juste après Woodstock, et c’est sorti sur Ladies of the Canyon fin 1969. Et en effet Woodstock a permis de faire découvrir au monde entier Ravi SHANKAR, c’était un peu un clin d’œil.

Itinérance en suspension

Suite à la sortie du disque de GANGA PROCESSION, il y a eu un concert ?

Ronan : Pour la sortie du disque, on a organisé un concert de sortie parce que c’est un groupe qui ne peut se retrouver que l’été, quand Sukhdev MISHRA est là. Ou alors il faut le faire venir et donc c’est une certaine organisation. Ce n’est pas si cher que ça, les billets pour l’Inde ne sont pas inabordables, mais c’est un peu compliqué de réunir tout ce monde, notamment Satish KRISHNAMURTI, qui ne peut pas forcément venir lui non plus. Avoir à la fois Satish de Bombay et Sukhdev de Bénarès, c’est assez difficile.

En fait, on ne s’est pas organisés pour faire des tournées donc on a fait UN concert et là on part à Poznan au mois de novembre, on va jouer le 24 novembre à Poznan. Parce qu’en fait les Polonais ont adoré ce disque. Il a failli avoir des demandes bretonnes, mais ça n’a pas été suivi d’effets parce que dès qu’il s’agit de payer un billet d’avion pour faire venir quelqu’un, ça refroidit tout de suite.

Il n’y a pas de tournée prévue qui pourrait se greffer au concert polonais ?

Ronan : Il faudrait juste qu’un tourneur s’y intéresse et me dise « j’aimerai bien avoir GANGA PROCESSION dans mon programme ». Mais pour le moment, on va jouer là où on nous demande. On a tous des groupes à côté. Jacques PELLEN tourne beaucoup avec Dan Ar BRAZ, et avec OFFSHORE ; Sylvain tourne dans un tas de groupes dont ISTAN TRIO dans lequel je suis, Prabhu EDOUARD a son propre groupe, KOLAM… GANGA PROCESSION, c’est plutôt une rencontre impromptue.

Sinon, est-ce que tu souhaiterais qu’il y ait une suite ?

Ronan : Bien sûr. Je serais content de tourner avec ça si ça intéresse un jour un tourneur et des programmateurs. En tout cas ça intéresse en Pologne déjà.

Est-ce que tu as d’autres projets autour de la musique indienne ?

Ronan : Comme j’aime bien dire, je n’ai jamais de projets. Il y a des choses qu’on fait et des choses qu’on ne fait pas, donc je ne fais jamais de projets. Mais il n’est pas impossible qu’on refasse un disque avec cette même équipe ou avec une équipe similaire en tout cas. C’est sûr qu’avec Prabhu et Sukhdev on sera amenés à rejouer ensemble, on se voit régulièrement, et bien sûr avec Sylvain et Jacques PELLEN d’autant plus.

Merci beaucoup, Ronan.

Propos recueillis et article réalisé par Stéphane Fougère et Sylvie Hamon
Photos du concert du 24 novembre 2017 au Blue Note à Poznań (Pologne)
de 
Mariusz Foreckimises à disposition par kulturaupodstaw.pl
Autres photos :
(n°1) Elwira Wróbe et (n°2) Sylvie Hamon

Site : www.ronanpellen.com

CD GANGA PROCESSION (2017, Coop Breizh)

 

 

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