WAKAN TANKA – Authentic Music of the American Indian
255 vuesWAKAN TANKA – Authentic Music of the American Indian
(Spalax – Coffret 3 CD – 1997)
WAKAN TANKA, littéralement le Grand Mystère, est aussi couramment appelé le Grand Esprit. Les Amérindiens, malgré l’interdiction des danses et traditions dans les réserves qui subsistait encore au début du XXe siècle, ont su transmettre leur culture à leurs descendants. C’est pour cette raison que les cérémonies, telle la Danse du Soleil, sont encore pratiquées aujourd’hui.
Ici, pas de synthés, mais des chants traditionnels, accompagnés de tambours. THE WHITE CLOUD SIOUX SINGERS rend hommage au travail de Jerry WHITE CLOUD, chanteur traditionnel aujourd’hui disparu. THE FORT YATES SINGERS est un groupe qui existe depuis plusieurs générations et est composé d’hommes et de femmes, dont THE GOODHOUSE FAMILY, que l’on retrouve sur le troisième CD.
The Spirit of Wakan Tanka (compilation de plusieurs artistes), quant à lui, débute par un morceau joué à la flûte par Andrew VASQUEZ (Legend of Inya), accompagné du tonnerre et d’un récit de Sissy GOODHOUSE sur la création de la nation Lakota (Sioux) par WAKAN TANKA. On y retrouve les thèmes représentatifs de la culture amérindienne : la nature, les enfants, le courage, la danse, la transition vers une autre culture (Song of departure par Earl BULLHEAD et SPIRIT OF SONG SINGERS, chant trad’, narration et tambours)…
Beaucoup de flûtistes sont présents : en solo (Kevin LOCKE), souvent accompagnés de chants d’oiseaux (Andrew VASQUEZ, First Season, Keith BEAR, Along the River, Brian AKIPA, qui a ajouté des percussions et cris d’animaux divers) ou encore de tambours, percussions et claviers (Joseph FIRE CROW). Les chants traditionnels ne sont pas oubliés : Children’s song et Cricket song, chantés par des enfants et des femmes (The GOODHOUSE FAMILY). Le disque s’achève par un morceau qui termine habituellement les Pow Wows, Tawapaha Olowan, en hommage aux ancêtres.
Ces trois CD sont vendus en coffret et sont accompagnés d’un livret présentant une partie de la collection consacrée aux musiques amérindiennes par le label Spalax. Les photos des pochettes sont, pour la plupart, d’Edward S. CURTIS, qui a immortalisé les différentes tribus existant encore au début de ce siècle par environ 40 000 clichés. Un petit objet trône également au milieu de ce coffret : le Dream Catcher qui, suspendu au-dessus de votre lit, est chargé de “capturer” vos mauvais rêves…
Sylvie Hamon
(Chronique originale publiée dans
ETHNOTEMPOS n°1 – février 1998)